MON AVIS SUR «BOKU IGAI NO DAREKA»
Boku Igai no Dareka est le 16ème single des NMB48 et cloture une année du 48/46 bien remplie. Si on regarde l’année 2016, il s’agit du 3ème single des NMB (contre 4 chez les AKB, 3 chez les Nogizaka46 et les Keyakizaka46, 2 chez les SKE et les HKT, et… 0 chez les NGT, mais ça va venir, on sent un frémissement). On ne va pas se plaindre, 3 singles par an, c’est bien.
Je voulais indiquer les chiffres de ventes (pour faire une superbe review comme celles de Nikache), mais les chiffres divergent comme c’est pas permis. Apparemment en day one ça aurait fait dans les 233 000, ce qui ne me semble pas terrible, mais j’ai aussi vu du 364 000... ce qui me semble improbable comme écart ! (C’est probablement les chiffres de la CGT et de la police). Et bien qu’il y ait des personnes qui font un travail fabuleux en indiquant régulièrement sur le forum les chiffres de ventes, je me suis dit que le mieux serait de vous dire qu’un certain nombre d’exemplaires a été vendu et que ça fera notre joie (si vous voulez des chiffres précis ou des vraies analyses plus poussées, attendez les prochaines releases de Nikache ou de Gocchisama, moi je fais ce que je peux ! ^^)
Avant de commencer, petit flashback sur les deux précédents singles de 2016 :
Amagami Hime, une chanson que j’ai trouvé plutôt moyenne, car assez plate avec un rythme mou et sans dégager vraiment d’émotions pour contrebalancer cette absence de rythme. Cependant, cette chanson proposait un très beau PV (les plans dans la cage, magnifiques, et une histoire assez surprenante ! Je vous invite d’ailleurs à (ré)écouter l’excellent podcast correspondant pour plus de détails).
Cette face A était également accompagnée de faces B fort sympathiques : l’indispensable 365nichi no Kamihikouki (en solo) ou par exemple Niji no Tsukurikata, le titre qui a la patate et qui donne la banane).
Boku wa inai, mon coup de cœur de l’année 2016, n’est ni plus ni moins que l’héritage (en anglais « the legacy ») laissé par Milky aux NMB. Car si Ima Naraba marque la fin d’une ère, celle du Saya-Milky, le binôme qui montre le chemin aux NMB tel Moïse ouvrant la mer en deux, Boku Wa Inai dans sa forme, préfigure ce que Boku Igai No Dareka va nous proposer : l’ouverture d’un présumé nouveau chapitre sur les bases de cet adieux.
En effet, une fois Milky partie, on aurait pu s’attendre à ce que le center soit confiée à une personne « fixe ». A fortiori, l’ « héritière officielle » désignée pour le center est Mirurun qui la « performe » la plupart du temps en center. Mais on a quand même assisté à un rare défilé de center différentes dans un très court laps de temps, ayant performé au moins une fois cette chanson en live : Mirurun donc, la « petite nouvelle » Yamamoto Ayaka, en passant par Ota Yuuri ou Jonishi Kei… C’est quand même un phénomène pas très courant.
Dans le même genre de center tournant sur un nombre inhabituellement et relativement important de membres, on pourrait citer Heavy Rotation chez les AKB qui est un peu dans le même cas, avec Mayu qui à repris « officiellement » le center après le départ de Yuko (le « demi grand écart » en moins, c’est vrai…) avec parfois un « prêt du center » à d’autres, y compris Paruru, ce qui était finalement une très bonne idée car c’était aussi surprenant que réussi !
Bref Boku Wa Inai fini par me donner un peu l’impression qu’il s’agit d’une chanson dont le center appartient à tout le monde et que chacune pourrait avoir la chance de la performer en center, à part peut être Sayanee, qui laisse le soin aux autres membres d’assurer le center de cette chanson pour une fois. Ce qui n’est pas anodin quand on voit le début du PV de Boku Igai no Darera comme on le verra un peu plus loin.
Et puis cette chanson c’est un « instant classic ». Comment ne pas succomber au charme de l’intro, à ses violons endiablés, à sa chorégraphie (cette rotation de tête dont je ne me lasserai jamais même si ça a déjà été fait ailleurs, ces « coups de genoux latéraux», ces robes magnifiques en live et ce mélange de mélancolie et de positivisme. Et puis on avait aussi des petites pépites en face B comme Shortcut no natsu, une véritable vague de fraîcheur et un plaisir à écouter.
Après ce petit flashback, il est temps de découvrir ce que propose ce 16ème single et de le mettre en perspective avec ces deux prédécesseurs..
Saviez vous qu’en numérologie, le nombre 16 est plutôt négatif et symbolise la destruction. C’est le nombre des ruines, des catastrophes, des chutes, des séparations, des liaisons secrètes, de l’échec, ou de la sexualité malsaine... (et pour celles et ceux que ça intéresse, selon R. Allendy, il représente également "le rôle du Karma 6 dans l'unité cosmique 10 ». Gros dossier…).
Pour celles et ceux qui croient en la numérologie, ça pourrait faire peur, d’autant plus qu’il n’est pas forcément évident d’enchaîner deux excellentes face A à la suite ces derniers temps dans le 48… Mais comme on dit au pensionnat de Chavagne : « discipline stricte et travail acharné triomphent de toutes les difficultés » (c’est également la formule qu’applique podcast48 pour vous offrir régulièrement des podcasts aussi réussis, surtout la discipline stricte...). De plus, il s’agit de la première fois depuis le shuffle du 6ème anniversaire des NMB48 que les nouvelles teams (après un rééquilibrage fort intéressant) sont à l’œuvre dans les PV ce qui assure un minimum de renouveau..
Premier contact avec la bête : les pochettes. On sait que traditionnellement, il ne s’agit pas du point fort des NMB48. Jetons donc un rapide coup d’œil (pas trop fort, c’est douloureux) avant de nous attaquer à ce qui nous intéresse surtout, la musique et les clips.
TYPE A
Je trouve que cette pochette est plutôt réussie. Avec les 3 leaders de team (Mirurun, Sayanee, Fuuchan) et « Janken » Nagisa pour le bandeau du haut et en bas celle qui sont peut être de futures leaders ou au moins qui devraient jouer un rôle important dans un avenir plus ou moins proche (Asuza, Yuuri, Aayan et Riripon).
Si la ligne du bas fait un peu identification de criminel (à cause des lignes), je trouve que la pochette est plutôt sympa. Elle me fait beaucoup penser à ce qui se faisait dans les affiches de films d’horreur dans la seconde moitié des années 90 (Scream, souviens-toi l’été dernier, Urban Legends…) avec les portraits des principaux protagonistes côte à côte. Dommage pour le décor de fond (le grillage n’est pas super non plus) car on aurait pu tenir une pochette très classe.
TYPE B
On dirait une repompe maladroite de don’t look back mais en moche (déjà que don’t look back c’était très spécial comme concept de pochette…). C’est d’ailleurs la moins réussie d’après moi. Pour rajouter de la bizarrerie à l’aspect « j’te pète la rétine avec mes couleurs flashy », les portraits de membres sont positionnés à la verticale afin de vous péter aussi les cervicales (les plus malins auront toutefois compris qu’il suffit de faire pivoter la pochette avec les mains…).
TYPE C
C’est la pochette qui illustre le mieux ce que l’on voit dans le PV (que l’on verra plus bas donc…). Assez content des membres choisies sur cette versions de pochette. Malheureusement, l’ensemble fait un peu collage dégueulasse de pub d’hypermarché et on voit bien que le premier plan et le second plan sont deux photos différentes assemblées. Du coup ça ne va pas du tout ! Les filles du second plan devraient regarder vers le micro tenu par Sayanee et là ça part un peu dans tous les sens ! L’idée était bonne, mais la réalisation est complètement ratée. N’aurait t’il pas été plus simple et efficace de faire une seule photo même si c’était un peu au détriment de la lisibilité de l’image ?
TYPE D
J’ai entendu et/ou lu que celle ci aussi faisait collage foireux également. Pour celle-ci, je ne suis pas d’accord, je la trouve plutôt correcte (et je ne dis pas ça parce que c’est Sayanee, ils auraient pu mettre Aayan d’ailleurs, ça aurait aussi bien fonctionné je pense. Peut être auraient-ils un peu plus galère pour les cheveux à la rigueur, mais c’est sans doute un peu trop tôt pour la mettre seule sur une pochette par rapport à l’image surpuissante de Sayaka sur le public). En tout cas les couleurs sont très réussies, l’idée est sympatoche, j’aime beaucoup.
THEATER EDITION
Finalement, c’est peut être cette version que je trouve la plus intéressante : Coupée en diagonale, la pochette montre un face à face, un peu à l’image d’un jeu de versus fighting où les deux portraits de combattants s’affichent avant que le premier round ne débute. Mais pas n’importe quel face à face : La potentielle future poids lourds du groupe (je ne parle pas de kilos, calmez-vous…) Aayan, et l’actuelle leader incontestée du groupe, Sayanee. On peut y voir une symbolique, mais moi ce qui me plait dans cette pochette en dehors de ce côté symbolique et qui est aussi en rapport au clip que nous verrons ci-dessous (pas de panique, c’est imminent ! Promis !) c’est l’esthétique de l’image. Entre une Sayanee en noir sur fond noir, sur la partie haute de l’image, prise de plus près donc qui prend plus de place sur l’image en tant que leader, qui scrute une potentielle « challengeuse » avec une expression assez neutre et une Aayan, certes en noir aussi mais qui ressort beaucoup avec son visage fort blanc et le fond plus clair et ce petit sourire plein de malice, je trouve ça assez stylé.
Pour résumer, pour moi, les plus belles pochettes sont la theater edition, la A et la D qui globalement font plutôt le taf. Par contre la B et la C sont vraiment ratées. On notera le grand chelem de Sayanee qui apparaît sur toutes les pochettes (et non, si vous voulez savoir, je ne suis pas en train de me rouler sur la moquette…)
BOKU IGAI NO DAREKA
Cette face A m’a fait très très peur la première fois que je l’ai entendu par le biais de la short version du PV. En effet, la première partie de la chanson s’ouvre sur une sorte de rap battle. Hors j’ai beaucoup de mal avec le rap dans les groupes d’idols (oui, ça se prononce « aï-dols » en anglais et en japonais non officiel : « Aï-do-lou »). Je trouve que se sont deux styles qui ne se mélangent vraiment pas bien (on n’est pas chez Linkin Park). Autant j’ai trouvé que Green Flash avait une belle mélodie, autant les parties rap m’ont complètement gâchées la chanson. Sur High Tension, pas fan non plus des parties « hip hop » surjouées et franchement pas naturelles. J’ai eu le même sentiment à l’époque sur la chanson because of you du groupe sud-coréen Afterschool qui était vraiment une belle chanson en soit mais qui était complément ruinée par son intro rappée (je ne parle pas de carotte !)... en tout cas dans sa version coréenne car le groupe à aussi sortie une version japonaise avec une partie rap largement atténuée et ça passe du coup beaucoup beaucoup beaucoup mieux (superbe chanson !).
Si on s’intéresse de plus prêt à la partie rap, ce qui interpelle à l’écoute, comme dirait à juste titre Misaki, c’est que ça sonne « trop forcé ». En particulier Sayanee (mais qui par contre fait vachement mieux le demi grand écart que Mayu…). On sent que ce n’est pas trop son registre habituel. Ça fait « fake ». Pourtant, très vite je m’y suis fait. Plusieurs raisons à celà.
D’abord les parties rap sur l’ensemble de la chanson (qui dure un peu moins de 4 minutes) ne représentent qu’une petite partie de ladite chanson, à savoir l’intro principalement et par petites touches (assez subtilement bien intégrée d’ailleurs) ici ou là au fil du morceau. Cette partie rap du début constitue finalement une rampe de lancement à la déferlante qui va suivre.
Ensuite, une écoute un peu plus attentive permet de se rendre compte que ce morceau mélange au moins trois styles de musique différents (mieux que Dash 2 en 1 !) :
1 - Le rap : principalement pendant l’intro et par petites phrases de temps en temps lors de break ou pour dynamiser une fin de phrase ou lors de quelques onomatopée visant à maintenir le rythme sans baisse de régime (ça meuble). C’est quand même bien vu car les parties intégrées à la chanson une fois lancée passent très bien sans problème. En résumé, c’est pas comme Benny B, mais c’est bien foutu.
2 - Le rock : vous l’entendez la grosse guitare quand Sayanee entonne les premiers mots de rap et que l’on entend en soutien quasiment durant tout le morceau ?
3- La musique électronique (finalement, le gros beat est la composante principale de cette chanson). Assez surpuissant, mais pas écrasant comme dans le néanmoins très bon Seishun no lap time.
Globalement, l’instru est très difficile à décrire car il mélange constamment les 3 styles avec pas mal de variations. Il y a finalement beaucoup de chose intéressantes dans cet instru qui laisse de surcroît beaucoup plus de place au chant qu’il n’y paraît lors les premières écoutes.
Mais ce qui est assez énorme dans cette chanson, c’est que j’ai un peu l’impression d’être comme dans un roller coaster. Avec des parties de préparations au grand frisson (la partie rap/rock du début, assez lente comme lorsqu’on grimpe la pente du grand 8) jusqu’à nous amener à la partie « rouleau compresseur » du refrain et du beat électronique. Et la c’est du oh my god ! Fini les rhumatismes de mamie, la voilà qui se dandine et bouge dans tous les sens ! Et c’est normal, l’énergie insufflée dans cette portion dépasse l’entendement ! Rien que ça, ça m’a complètement fait évacuer ce « stress » de la partie rap du début. Maintenant elle passe plutôt bien et je pense que c’est dû totalement à la construction astucieuse du morceau.
Alors maintenant, c’est vrai, je suis plus attiré par Boku wa Inai en terme de sonorités que par Boku Igai no Dareka. Musicalement, il est certain que je préfère les violons aux sonorités électroniques un peu pauvre (les 10 premières secondes du morceaux par exemple), mais c’est le gloubiboulga entre les différents styles musicaux ainsi que du chant que je trouve excellent sur cette face A. Au final, ça fonctionne très bien ensemble.
Globalement les instruments sont d’une qualité très satisfaisantes et le mixage est vraiment bon. Il y a encore de grosses disparités entres les chansons (par exemple, si j’adore la chanson Shortcut no natsu, la qualité sonore de l’instru était vraiment dégueulasse !), mais on n’a pas de motif pour se plaindre de la production avec cette face A (les faces A sont de toute façon plus soignée).
Côté vocal, c’est aussi un déferlement d’énergie avec énormément de variations, de passages en canons, de phrases qui se répondent, qui s’entrelacent, avec des tonalités différentes. C’est une véritable tempête de jolies voix qui se croisent et se décroisent en rythme. Rythme qui ne baisse pas d’intensité et est de plus relancé sans cesse par les petites onomatopées du plus bel effet (comme les « ha ha » ! et autres joyeusetés). J’adore la partie vocale. Et puis à un moment Sayanee dit Aishiteru, et ça, même si ça ne nous est pas adressé directement, ça ne se refuse pas (Amore !).
SELON MON INTERPRETATION PERSONNELLE
La chanson parle de choses très intéressantes puisque (selon mon interprétation personnelle ^^) ça parle de Sayanee au sein des NMB tiraillée entre son besoin de s’éloigner ou de partir du groupe pour que celui ci s’épanouisse et le fait qu’elle aime pourtant énormément ce groupe. Ensuite elle dit qu’elle sait que quelqu’un d’autre leur conviendra parfaitement pour une durée d’une ou dix année (donc un pillier qui pourrait très bien mener le groupe pour une courte transition avant de quitter à son tour le groupe ou un nouveau leader incontesté pour les 10 prochaines années). Elle demande ensuite pourquoi elles la regardent avec tristesse et pensent peut être que son départ est égoïste (projet solo) et elle leur dit que si elles comptent toujours sur elle, elles resterons faibles. Ce nouveau leader elle devront le trouver pour leur bien. Mais la fin est carrément triste car elle cloture cette exposition du « je vous aime mais je dois partir pour votre bien » d’une drôle de façon : si j’ai bien compris, elle dit que quelqu’un d’autre qu’elle les chérira et que le fait d’avoir été réuni était une erreur du destin. Bref, c’est un chef d’œuvre !
LE PV
L’originalité de cette face A, c’est qu’elle a 3 PV pour elle toute seule :
- Le PV « classique » avec « l’histoire »
- La dance version « normale » (qui prend vraiment tout son sens ici. La dance version inutile ? cette blague ! Cf le sujet que j’ai posté sur le forum je ne sais plus ou je ne sais plus quand mais en cherchant dance version, ça doit se retrouver facilement)
- Une seconde dance version avec une chorégraphie crée par la membre de la team N Kusaka Konomi.
Voyons voir les spécificités de chaque version :
Le PV classique débute par la fameuse scène du golden micro, très commentée lors de la mise en ligne de la version short du PV. On y voit Sayanee faire face aux autres membres du groupe et sans un mot, leur jette le Golden Micro. Le fait que ce soit le micro en or symbolise le top of the top, l’élite, le leader et donc qu’il s’agit d’un micro très important (un peu comme dans Kibouteki Refrain et son armada de membre « sousenkyable » qui protège leur golden micros). Mais surtout qu’il s’agit ici d’un possible passage de relais du leadership. En gros trouvez parmi vous celle qui vous mènera pour les prochaines années (comme on l’a vu dans l’analyse des paroles).
Visuellement, je passe sur l’effet cinématographique avec deux bandes noires gigantesque en haut et en bas de l’image, je l’ai déjà dit, je n’aime pas ça. Le clip en lui même est plutôt réussi, même si il y a des hauts et des bas. D’un côté on a de belles images (le groupe qui marche, au début, pour arriver jusque Sayanee par exemple) et après on a le petit décor gris qui n’est pas moche-moche, mais qui fait un peu misérable (celui où on voit les bouts de la chorégraphie)…
Et puis après on à Sayanee qui gesticule dans tous les sens comme un pantin désarticulé : ce n’est pas possible ! Personne ne s’est rendu compte que ça ne ressemblait à rien ? Par contre en réponse à ça on a de très beaux plans sur les filles qui lui donnent la réplique (c’est à dire à peu près une dizaine de filles sur la vingtaine sur cette chanson).
Puis s’enchaîne les plans sur cette incroyable chorégraphie qui justifie à elle seule de se faire la dance version en boucle (on verra ça après) . Et après ça enchaîne avec des plans superbes avec des flaques d’eau géantes et de belles couleurs. Mention spéciale sur les gros plans (humides ou sec) et la chorégraphie exécutée sur l’eau qui décolle dans des gerbes magnifiques (ça c’est over 9000 !). C’est é-nor-me ! C’est super beau !
On retrouve la dualité de la pochette de la theater edition ou Aayan fait face à Sayanee. C’est très bien mis en scène après une partie chorégraphique elle aussi bien enchaînée (Chorégraphie autour de Murase Sae, puis solo dancing de Yoshida Akari et la partie « zombie » juste avant le face à face)
On a aussi droit à de beaux plans fixes des membres qui rendent super bien (avec de la « neige » qui tombe). Je trouve que les plans fixes d’un groupe, comme ça, ça marche toujours bien (ça marchait très très bien sur Kin no Ai, Gin no Ai des SKE sur le toit).
Je ne m’étends pas sur la fin du clip qui est la chorégraphie que nous allons voir dans la dance version juste quelques lignes plus bas (si vous êtes toujours là…). Toutefois, à la fin du clip, on voit la fin de la scène d’intro avec le golden micro : toutes les filles du groupe faisant face à Sayanee courent les bras en avant pour rattraper le micro. Une façon de répondre au « à vous de jouer maintenant » de Sayanee par un collégial « je suis prête ».
La dance version c’est ce qu’il ne faut absolument pas rater dans ce single. C’est l’attraction principale. L’union parfaite entre une musique qui envoie du paté et une chorégraphie exceptionnelle. Honnêtement, je ne m’attendais pas à une chorégraphie de ce niveau. Cette année, on a eu une des chorégraphies les plus réussie de tout le 48/46 avec le Silent Majority des Keyakizaka. C’était une chorégraphie parfaite qui m’a mise sur le popotin. Par le passé on a eu aussi des belles chorégraphies : chez les AKB (j’avais adoré Everyday Katyusha par exemple), chez les SKE (Pareo Wa Emerald, formidable !), chez les HKT (le suki suki skip c’est génial !) mais malgré tout c’était des chorégraphies efficaces, très agréables à regarder, mais on restait dans quelque chose de relativement simple sur le plan artistique. Alors que sur Silent Majority, c’était déjà d’un autre niveau. On n’était plus dans la chorégraphie mignonne et dynamique qui accompagne la musique, mais plutôt dans la chorégraphie fait partie intégrante de la chanson. La chorégraphie est aussi importante que la chanson car ça a été pensé comme un ensemble. On n’habille plus une chanson par une chorégraphie, la chorégraphie et la chanson sont indissociable. Bien sur, on peut écouter la chanson sans voir la chorégraphie, mais forcément on aura en tête la performance scénique qui est aussi puissante que la chanson elle même.
Pour moi c’est encore plus spectaculaire que Silent Majority. Pendant 4 minutes, c’est le feu, le feu, le feu ! C’est comme un feu d’artifice ou un tir de canon ininterrompu : on s’en prend plein la tête. Cette chorégraphie est extrêmement riche et dense. On compte un nombre de mouvements différents qui s’enchaînent sous nos yeux ébahis et qui demandent parfois un niveau de technicité qui me semble quand même d’un très bon niveau.
(la partie au sol fait fortement penser à la natation synchronisée. En live, c’est super impressionnant de voir ça en plein milieu de la chanson).
On note par ailleurs que si officiellement la center est Sayanee, on peut dire je pense qu’Aayan fait figure de double center de cette chanson puisque que lorsque Sayanee s’éclipse, c’est pour laisser la palace à Aayan et inversement, ou alors les deux sont devant ensemble, toujours selon la logique de réponse à l’autre comme dans la rap battle.
Notons au passage la synchronisation impeccable en début de Chanson lorsque Sayanee et quelques membres commencent le mouvement de danse avec les bras, Aayan se cale exactement sur le mouvement de Sayanee en aveugle puisqu’elle est devant Sayanee. C’est super impressionnant, surtout en live.
Passage un peu étrange et éventuellement risqué (écartez-vous !), le « roulade par dessus le capot », à la Starsky et Hutch
Le bon point de la dance version, c’est que l’on voit un peut tout le monde et comme dans ce clip il y a pas mal de mouvements, y compris sur les côtés et à l’arrière, notamment avec le solo de dance de Reinyan c’est un festival ! Non franchement, je n’ai jamais vu une chorégraphie comme ça. C’est un truc de malade ! Quel que soit le moment ou l’endroit où on regarde il se passe quelque chose avec des mouvements alternés ou décalés voire différents.
Soloooooooooooo !!!
Le titre est physique. Heureusement que toutes les chansons ne sont pas comme ça, sinon un concert de 2h comme ça personne ne tient.
Pour les plus athlétiques d’entre vous, essayez le mouvement « back from the dead », à la manière d’un zombie, ce n’est pas évident, il faut pousser comme un bœuf sur les cuisses et s’appuyer sur les pieds dans une position peu évidente. Pour les autres, laissez faire les pros, « don’t try this at home » comme on dit à la WWE…
Partie extrêmement dynamique et centrale de la chorégraphie, le « secouage »
Pour résumer, pour moi cette chorégraphie met cher à peu près tout ce qu’on a vu jusqu’ici et ce sentiment est d’autant plus amplifié que je ne m’attendais pas à voir un truc pareil. C’est un spectacle à part entière. J’ai été bluffé et forcément, je suis très content de voir une chorégraphie de ce niveau !
La dance version de Kusaka Konomi à des avantages et des inconvénients. Commençons par les « inconvénients » :
- J’ai lu/entendu dire que 3 versions pour un même clip, ça fait beaucoup, que c’est trop et que du coup « c’est dégueulasse, il n’y a pas de clip pour la chanson de départ de Keicchi » (c’est vrai que ça aurait été dégueulasse !). Cet argument n’est pas ou plus valable puisque d’une part il y a bien un clip pour Jonishi Kei (voir plus bas, on en reparle, continuez de creusez…) et d’autre part, quand on a les moyens de tourner une dance version en Thailande pour Boku wa inai, on a l’argent pour faire 2 dance versions en plus d’un clip dans le même petit local et un clip de départ en prime, ne serait que sur un vieux fond blanc. L’argument qu’un clip prend la place d’un autre ne me convaincra jamais. Bref ceci n’est pas ou plus un inconvénient.
- Le vrai inconvénient, c’est que forcément on va comparer les deux dance versions et on peux faire preuve d’une belle créativité artistique, quand en face tu as une chorégraphie de monstre, ça va être compliqué de tenir la comparaison. Cette dance version de Kusaka Konomi est tout à fait honorable, mais elle est victime de la première qui est juste un chef d’œuvre. C’est comme si je dessinais un superbe petit Mickey et que je l’exposais à côté d’une peinture de Jacques Louis David. Même si mon Mickey est exceptionnel ce n’est pas exactement pareil qu'une peinture de maître. Et pourtant elle s’en est superbement bien sorti je trouve avec d’autres mouvements très intéressant (ce qui se substitue au « secouage » par exemple, je trouve ça assez stylé aussi, ça me fait penser à des poses à la Saint Seiya…).
- On perd la dualité Aayan/Sayanee… Mais du coup on a un peu plus de Miru qui n’est pas spécialement trop en avant sur les autres versions.
Les avantages :
- On met en avant la valeur artistique d’une membre (peu mise en avant habituellement en plus), ce qui ne peut être que positif.
- Nouveau screen time pour tout le monde !
- Abondance de bien ne nuit pas. : on nous propose 3 versions, je prends.
J’accueille plutôt favorablement cette idée de laisser s’exprimer une membre en lui permettant de proposer sa propre chorégraphie. Oui c’est vrai, 3 versions ça fait beaucoup, mais comme ça ne se fait pas au détriment d’autre chose comme on va le voir juste en dessous, c’est toujours bon à prendre.