LES « DANCE VERSIONS » SONT T-ELLES INUTILES ?
Suite à l’enregistrement de l’épisode 68 (qui selon toute logique devrait être diffusé après les épisodes 66 et 67, mais avant le 70), notre pétillant Misaki, taquin comme pas deux (le coquinou !), a déclaré que les dance versions ne servent à rien. Il me semble même que ce n’est pas la première fois que l’on entend ça dans podcast48. Ce débat, qui agitait déjà les grecs de l’antiquité (on se souvient tous de ses débats houleux entre Socrate et Platon qui animait les froides soirées d’hiver : « il est nul ce clip, on ne voit pas assez Mayu, ils auraient du faire une dance version ») , resurgit donc une nouvelle fois lors de cet épisode. Grand défenseur de la veuve (surtout) mais aussi des orphelins et des opprimés (notamment quand Batman est souffrant), je ne pouvais rester muet devant cette affirmation qui constitue un joli tacle par derrière non sanctionné… Je sais que vous frémissez et que vous n’en pouvez plus d’attendre malgré cette introduction relativement courte, alors je le balance maintenant :
Vous l’avez deviné, je ne suis pas d’accord avec cette affirmation. Je ne peux me résoudre, même gentiment, à cracher sans anesthésie à la gueu au visage, sans doute parfois sympathique, des chorégraphes qui doivent répondre présent(e)s à chaque nouvelle chanson pour pondre des mouvements si possible originaux qui colleront au mieux à la musique.
L’EXEMPLE SUD COREEN
Si on jette un coup d’œil (pas trop fort car ça fait mal) du côté des groupes de K-pop, on remarque que la partie dance est presque plus importante que tout le reste. Peu importe si la chanson est bonne ou pas, on va mettre systématiquement le paquet sur la chorégraphie.
Pour les groupes masculins, on sera stupéfait d’assister à un mélange assez explosif de gymnastique (niveau Jeux Olympiques), de poses dignes des meilleurs super sentai japonais (vive le Tokusatsu !) et d’une dynamique à faire péter un feux d’artifice avant l’heure. On n’est pas la pour rigoler : « regardez et admirez, vous allez en prendre plein les mirettes ». Du côté de leurs homologues féminines, la chorégraphie, volontiers sexy ou humoristique, aime à mettre en valeur les longues jambes des protagonistes. Mais c’est aussi l'opportunité de montrer à quel point tout le monde bouge impeccablement bien ensemble au point que même un défilé militaire fait pale figure à côté (Ceci est valable aussi bien chez les filles que chez les garçons).
Alors vous allez me dire, oui mais dans les PV, en général, on voit des séquences tournées spécialement pour le clip (que l’on va appeler « partie scénario ») et des parties de la chorégraphie. C’est vrai, mais justement, on ne voit la partie dance que partiellement. Impossible pour vous qui aimez reproduire les chorégraphies avec vos ami(e)s de refaire la chanson devant votre miroir géant favori ou devant votre caméra préférée afin de l'upload sur youtube avant de voir cette chanson interprétée lors d’un concert. A condition bien sur que le réalisateur ne soit pas du genre à passer frénétiquement sur ses commandes et de passer d’un gros plan sur les fossettes de Paruru au Public pour finir sur un plan large à 50 mètres de la scène. A moins d’être dans la salle au plus près de la scène, impossible là encore de profiter vraiment à 100% de la chorégraphie.
Les coréens l’ont bien compris et ne sont pas avares de dance versions, ou à défaut de dance version officielle de démo ou divers enregistrements TV dédié à la chorégraphie. La partie dance est une vitrine d'un certain savoir faire. Des exemples, il y en a jusqu’à plus soif. Contentons nous de quelques exemples féminins (je mets des balises spoiler pour alléger l'affichage de la page, pensons à la connexion de Nikache !).
La vraie Dance Version, celle du débat
KARA – Go Go summer :
Version PV :
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Dance Version :
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APRIL – Muah!
Version PV :
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Orange Caramel – Catallena
Version PV :
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LA CHOREGRAPHIE DANS L’ADN DE L’IDOL
Autant je peux comprendre qu’on trouve relativement peut d’intérêt à réclamer une chorégraphie pour le dernier clip de Frederic François ou de Metallica car ce ne sont pas forcément des artistes qui se produisent pour dancer, autant pour des idols, ça me semble carrément normal, voire souhaitable. C'est une des marques de fabrique du genre. Quoi de mieux pour insuffler l'énergie de la chorégraphie que de la montrer dans une dance version ?
Dans l’épisode 68 de PDC, on parlait de la dance version de Boku wa inai, ainsi que des précédentes, puisque c’est une tradition chez les NMB d’offrir une dance version aux fans. Evidemment, moult groupes d’idols japonaises ont pratiqué ou s'adonnent encore à cet exercice, y compris dans la boutique d’en face, si vous voyez ce que je veux dire. Quelques exemples :
S/Mileage :
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L’INTERET D’UNE DANCE VERSION
Outre le fait qu’une dance version peut être une alternative à un clip moche ou raté en mettant de côté tout ce qui est la « partie scénario », elle permet d’admirer une chorégraphie en entier. Il s’agit d’un petit moment de reconnaissance tant des idées des chorégraphes que du travail fourni par les membres.
La dance version permet également souvent de voir un peu tout le monde et, si elle n’évite pas toujours un montage mettant en valeurs les membres les plus emblématiques du groupe, elle reste le moyen le plus sur de voir ce une membre qu’on apprécie mais qu’on voit trop rarement ou les « back danseuses » comme dirait les mauvaises langues (bandits !).
[hors sujet : on]Cela dit, l’inverse est aussi vrai, un superbe clip peut cacher une chorégraphie calamiteuse. Ce qui me fait dire que la dance version doit malgré tout être utilisée avec parcimonie et pour des chansons qui sont adaptée à une chorégraphie. Une dance version du dernier SKE "Kin no ai, Gin no ai" n’aurait eu aucun sens par exemple, la choré n'étant visiblement clairement pas une priorité sur ce titre, ça se sent, ça se voit, alors qu’elle prend(rait) tout son sens avec des chansons comme "Pareo wa emerald", "Utsukushī inazuma" ou "Maenomeri", surtout pour un groupe dont la force N°1 serait la dance. On n’est pas à un paradoxe près cela dit dans le 48.
De même, Autant sur "Boku wa inai", la chorégraphie est énorme (!!!), autant sur "Must be now", décidemment il n'y avait rien à sauver a part l'exécution impeccable (oui c'est moi le fan NMB qui ait voté pour cette chanson comme le pire single de l'année, j'assume : on peut être fan et objectif. J'ai même envie de dire qu'on doit être d'autant plus critique lorsque l'on est fan) [Hors sujet : off]
Il est quand même beaucoup plus agréable de tout simplement profiter des chorégraphies sur certaines chansons des AKB48 comme "Ponytail to Shushu", "Everyday Katyusha" ou le "Suki Suki Skip" des HKT48. Ces excellentes chansons ont un intérêt encore décuplés par leurs chorégraphies. Comment refuser d’avoir une dance version de chansons comme ça ? (enfin, quand c’est effectivement le cas…).
On sera tous d’accord pour dire qu’avoir un gros plan d’un beau sourire de Mayu/Jurina/Sayanee/Haruppi/Yukirin… (rayez la mention inutile ou ajoutez qui vous voulez) dans le PV c’est super. On aime tous les beaux décors (plage, ville, ring de catch…), on est donc bien content de voir ça dans un PV. Bien sur on n’est pas contre des effets stylistiques du genre rayon de soleil à la Keyakizaka ou les petites histoires que ça raconte et qu’on essaie tant bien que mal de comprendre, mais… on ne profite pas trop des efforts déployés par le chorégraphes et les membres qui exécutent la dance au prix de répétitions et d’efforts. Alors c’est vrai il y a les concerts et les lives TV pour en profiter un peu plus et on pourrait se dire qu’au lieu de dépenser de l’énergie et de l’argent dans une dance version, on pourrait faire autre chose. Oui mais…
LE COUT
On pourrait effectivement parler de l’argument « gaspillage ». C’est vrai qu’un clip représente un coût non négligeable à produire et que le format "un titre = un PV sauf pour une chanson" est actuellement la norme. Mais c’est un argument que je ne peux recevoir :
En effet, qui a les coûts de production d’un clip ici ? On peut penser qu’une dance version coûte moins cher qu’une version PV et nécessite moins de temps et de travaille (notamment de montage).
Bien sûr, il existe différents types de dance version :
- La dance version enregistrée initialement et qu’on utilise pour insérer quelques partie dans le PV entre deux bout de scénario. La dance version existe donc de base. Autant en faire profiter, ça ne coûte rien de plus que le coût prévu de base.
- La dance version qui est différente du PV (comme par exemple Boku wa inai). Dans ce cas, évidemment, ça coûte plus cher, mais ça veut dire aussi qu’on en a les moyens. Or si vraiment j’ai les moyens pour faire une version bis du PV et pas pour une autre chanson sans PV, c’est que c’est un choix qui n’est pas forcément financier.
Dans notre exemple de "Boku wa inai", si on avait vraiment voulu donner un PV pour le solo de Milky, vu les circonstances, on s’en serait donné les moyens. Si ça ne s’est pas fait, les raisons sont vraisemblablement autres que financières et résulte de choix du staff (inspiration, temps…), voire peut être de discussions avec l’intéressée (motifs personnels ?). On n'en sait rien !
Bref, il ne me semble pas évident de dire que parce qu’il y a une dance version cela nous prive d’une autre chanson. ça me semble être un faux problème, voire un bouc émissaire facile quand on veut évoquer un autre PV inexistant ou un quelconque point qui ne plait pas.
P'TITE CONCLUSION ?
Bref, pour toutes ces raisons (qui valent ce qu'elle valent, chacun se fera son avis perso), une dance version, je prends et je dis merci. Alors qu’on ne vienne plus me dire qu’une dance version ne sert à rien, je serais obligé d’au moins froncer les sourcils (comme le beau Angel dans Buffy…).
Alors, les dance versions, utiles ou inutiles ? Qu’en pensez vous ?
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IL FAUT SAUVER LE SOLDAT MISAKIBien évidemment, loin de moi l’idée d’accabler l’ami Misaki sans qui ce podcast, tenu d’une main de maître (!!!), n’existerai sans doute pas. Et bien sûr, entre gentlemen (dont notre modèle à tous est Gocchisama qui nous ébloui toujours de sa classe et de son talent d'orateur), je vais lui trouver des circonstances atténuantes (on n'abandonne pas un fournisseur de bonheur comme ça). Voici en exclusivité, la vérité vraie ! :
Pour ceux qui n’étaient pas présent lors des enregistrements, sachez que l’épisode 68 a été enregistré juste après la pause déjeuner, et aussi juste avant un épisode 69, qui restera sans doute dans toutes les mémoires comme un épisode culte (et hautement culturel, évidemment).
Que s’est-il passé ? C’est simple, pour se préparer à se lâcher complètement lors de l’épisode 69, au lieu d'y aller avec modération, Misaki s’est laissé allé sur la bouteille de rouge. Ce qui explique pourquoi c’est Kacchan qui animait l’épisode 69 à sa place. En effet, l’excuse du « C’est Kacchan la spécialiste des Oppai » n’est la que pour masquer la cruelle vérité : Misaki était sous la table, c’est pour ça qu’on ne le voyait plus. Alors bien évidemment, lors de l’épisode 68, l’effet de substances alcoolisées n’était pas encore à son paroxysme, mais sans doute que ça à jouer dans son jugement malheureux sur les dance versions. ^^