Presque à la veille de la sortie officielle du 6th single, on connait maintenant presque l'ensemble des morceaux et MV (à l'exception de
Hanbun no kyoku qui marque le push de Kosaka Nao, présente aussi dans les magazines). L'occasion d'un petit bilan...
Après avoir écouté plusieurs fois chaque morceau, mon avis est que ce single est dans la moyenne Keya, ni plus ni moins. Rien de transcendant mais rien d'alarmant non plus. On prend plaisir à l'écoute mais sans se rouler par terre d'extase non plus
La A-side,
Glass wo ware fait le job : on joue encore sur la dark side de l'univers Keya. Cela ne vaut pas un
Fukyuwaon mais l'ensemble est correct, pêchu. Je préfère les couplets au refrain et ne suis pas super fan du oh oh oh oh oh du début mais l'enchainement derrière est très bon. On a envie de danser avec elles. J'aurais attendu une explosion plus grande pour le refrain qui est un peu en deça des couplets, c'est un peu dommage. A noter qu'en l'absence de Techi, le double center Yuichanzu pour la 1ère perf' TV fut excellent d'intensité et d'émotion. Cela montre que les filles sont crédibles sans Techi et que les Yuichanzu peuvent faire autre chose que des ballades folk (que par ailleurs j'adore, voir plus bas). Le MV n'est pas super original mais reste dans les standards de bonne qualité des Keya. Bonne production comme d'habitude, beaux close-up, les filles assurent.
Mou mori e kaerou ka ? Moins prenant qu'
Hiraishin qui reste la référence pour moi (le style n'étant pas complètement similaire), mais c'est très bien aussi. Contrairement à la A-side, c'est ici le refrain ici que je préfère et son développement avec les voix des filles qui se répondent. Finalement, c'est davantage le MV qui rappelle
Hiraishin avec les gestes mécaniques des filles, quand elles avancent ou reculent. Le moment plus calme quand Techi est devant le feu est très joli. L'ensemble est plus onirique qu'
Hiraishin, moins angoissant même si le MV joue de la noirceur, entre décor industriel et nature inquiétante.
Le Yuichanzu m'a beaucoup surpris au début, le duo s'éloignant du folk qui a fait sa popularité. J'ai mis du temps à m'habituer mais le résultat final est plaisant. Je pense préférer
Shibuyagawa,
Bob Dylan et
Tuning mais c'est peut-être juste une question d'habitude. Plus j'écoute
Zenmai Shikake no Yume, plus j'apprécie sa mélodie. Le MV n'est pas non plus d'une grande originalité (le café - ici itinérant - rappelle le Zelkova de
Tuning) mais l'interaction des deux Yui les rend juste craquantes. Elles sont lumineuses
et visuellement cela reste très beau. On a juste envie d'aller boire son petit café du matin avec elles, en chantonnant.
Le titre des Hiraganas,
Ima ni Miteiro, me laisse perplexe. Je ne sais pas si j'aime ou pas. Là encore, il y a des passages qui me plaisent, d'autres qui me laissent sur ma faim. L'ensemble n'est pas désagréable mais pêche par manque d'originalité. En revanche, j'aime le fait que Mirei en soit center même si elle n'est pas toujours bien mise en valeur dans le MV. La chorégraphie sur les sièges rouge est très esthétique. Moins convaincu par les tenues...
Soredemo était beaucoup plus originale de mon point de vue
Le
Bathroom travel ne restera pas dans mes annales. Trop classic idol loli (et le MV de même
). Pas si désagréable que ça au final mais je n'ai jamais été très fan de ce style (sauf exception). En revanche, content de l'exposition de Koike (mise en avant ces derniers temps) et Ozeki (qui revient aussi après avoir pendant un moment disparu des radars). Neru est capable de tout faire mais ce n'est pas sur ce registre qu'elle m'intéresse.
Enfin, le solo de Techi,
Yoake no Kodoku, distille mélodiquement un sentiment de nostalgie moins angoissé que
Yamanotesen ou
Jibun no hitsuki (magnifiques les deux selon moi)... quelque chose de plus apaisé qui fait du bien et fait évoluer le personnage de Techi, sans doute trop noirci jusqu'à maintenant.
En conclusion, un bon single, qui se bonifie au fur-à-mesure des écoutes, mais personnellement, j'attends bien plus des Keya. Deux vrais reproches toutefois : l'ensemble manque singulièrement d'homogénéité. On peut aborder différents styles tout en gardant une forme de cohérence. Je ne la vois pas trop ici - d'où je me rends compte que l'album de l'été 2017 était une réussite de ce point de vue. Deuxième reproche, beaucoup plus grave : on ne voit pas assez Habu !!!!!!!
Je la trouve aussi convaincante tout sourire dans
Kaze ni que badass dans
Glass wo ware, aussi classe en défilé qu'enfantine dans ses réactions. Elle est et reste une vraie réussite, une valeur sûre