Si vous n’avez pas suivi l’affaire, les tartinettes sont l’évolution logique des « Mon Avis Sur » face aux sorties toujours plus nombreuses du 48 et du 46. Puisqu’il devient impossible de publier des avis très détaillés sans être irrémédiablement largué par le rythme des sorties, on change de formule ! Moins long, mais pas moins bon à écrire (et j’espère, à lire), les tartinettes iront à l’essentiel. Malgré tout les « Mon Avis Sur » ne sont pas morts (tant que le forum existe). Les singles NMB48 auront systématiquement le format long des « Mon Avis Sur » et certains singles des autres groupes du 48/46 selon le feeling, aussi. Pour le reste, le format tartinette devrait permettre de suivre tout le monde comme avant ^^.
Et pour inaugurer cette nouvelle formule post « Sousenkyo à Nagoya », on repart du côté des SKE48 (parce que « Tokyo, Osaka, Nagoya!!! »).
MON AVIS SUR : IKINARI PUNCH LINE (Tartinette Edition)
Les pochettes sont vraiment très jolies que ce soit les éditions régular « olympien dorées » ou limited « rouge boules de noël ». En plus cette fois ci pas de logo en fleurs dégueulasses ; l’ensemble est vraiment classe !
LA FACE A : IKARI PUNCH LINE
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Les SKE48, c’est comme Mario... la moustache en moins)
J’ai trouvé la chanson en elle même assez bof avec un refrain trop redondant. La où la répétition du refrain de Chicken line faisait rouleau compresseur, ici j’ai trouvé ça assez vite saoulant et prise de tête (libérez moi du malin!). La face A du précédent single, Muishiki no Iro, m’avait bien plus plu. Toutefois, j’ai bien aimé la prise de risque au niveau de l’instru, malgré un résultat en demi teinte. Bref, on a connu mieux. Malgré tout, cela reste une expérience intéressante car originale. Il manque juste un petit quelque chose pour que ça passe bien sans doliprane.
En revanche le clip a vraiment un très bon rendu visuel. Tourné avant le hyatus de Jurina, le clip ne laisse vraiment pas penser que ça ne va pas trop fort du point de vu santé. En effet, Jurina, munie de son chapeau tel Mario durant son Osyssey, ou Michael Jackson, de son vivant (ça marche aussi), illumine la scène. Les autres filles ne sont pas en reste, avec de beaux plans visages et des robes rouges pailletés franchement classes. La chorégraphie mêle mouvement étranges (quand elles courent en rond comme des possédées, probablement pour invoquer la pluie), tantôt sexy (on dira « sensuelle »), mais aussi élégance (avec des flammes derrières en plus, ce qui garanti un clip badass car flammes = badass = réussite, comme l’aurait sûrement démontré Einstein si il n’était pas déjà mort)
On s’étonnera quand même qu’il y ait des « rideaux danseuses », à moitié habillées, dans le fond.
J’ai quand même deux regrets dans ce clip. Le premier c’est que, même si les tenues rouges sont superbes, on ne voit pas assez les tenues blanches « déesses de l’Olympe » qui sont pourtant magnifiques sur les pochettes, sans doute parmi les plus belles de l’histoire du groupe. Ensuite et c’est carrément le gros problème du clip : le montage. Je ne sais pas si le gars au montage s’est cru dans un clip NMB48 tourné au ralenti et qu’il s’est dit, il faut que j’accélère le machin comme dans Yokubomono ou le spot Peak/Peaker, mais ça ruine tout ! C’est un montage pour épileptique. En dehors d’un petit passage consacré à Jurina, le clip est un zapping permanent toutes les secondes. Bref, c’est un clip superbe ou on a le temps de rien apprécier du tout . C’est quand même hallucinant !
LES AUTRES CHANSONS
PARTING SHOT (TYPE A)
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Ouais ! On est content, on lève les bras !)
Attention gros coup de coeur ! J’aime tout, j’aime touuuuut !!! L’instru, la pure basse au début, la chanson, le clip, les tenues , le make up…
« Mais c’est qu’une pièce noire avec des perches de micro », me direz vous. Oui, mais c’est cet aspect épuré fait une partie du charme du clip. Ça me fait penser un peu au Inoshi no Heso des NMB48 qui était un peu dans la même charte visuelle et qui était puissamment efficace.
Bizarrement, c'est la chanson sur laquelle il y a moins à dire...
Les plans visages sont toujours aussi superbes et envoûtants. Petit côté rock, petit côté ténébreux, refrain dynamique. Tout pour (me) plaire.
DAREKA NO MIMI (TYPE B)
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Voilà, si vous avez compris le sens du clip, tapez 3615 GtoupiG rubrique « la drogue c’est mal ». En parlant de drogue, ces gants sont peut être un hommage au travail des douaniers… Mais ça m’étonnerait quand même)
C’est la chanson avec le clip des gants pour faire la vaisselle, mais en velours, avec une chorégraphie digne des plus grandes bizarreries des Nogizaka46 (et la chanson fait aussi carrément NOGI) et avec un budget probablement encore moins élevé que le clip avec le poney en studio de la dernière fois (il y a quand même Furuhata Nao qui nettoie la baignoire de Honda de Street Fighter II).
Et pourtant, la chanson a un charme et j’aime finalement beaucoup malgré son instru un peu fauché (la boucle au vieux synthé à piles!). Peut être que ça passe bien aussi parce que j’aime bien les filles de la KII, parce qu’au final, à part agiter des gants mappa deluxe sous notre nez, il ne se passe pas grand-chose. Notez quand même que le budget était vraiment serré puisque dans le plan « danse », elles ont toutes un gant droit, mais pour réduire les coup de location de gants, dans d’autres plans, il y avait aussi utilisation des gants gauches.
Pour le sens à donner à ce clip, on peut supposer que le gant rouge symbolise la bourgeoisie, les fans aisés qui votent au sousenkyo la cuillère d’argent en bouche (c’est toujours bien d’avoir du pognon), qui au contact des activités du petit peuple (faire du nettoyage, faire des courses à l’épicerie du coin ou au supermarché, être en terrasse d’un bistro) perdent la tête et font n’importe quoi dans la rue. C’est donc une chanson sur la barrière qu’il y a entre les gens aisés et les gens moins riche comme les jardiniers. Conclusion, il vaut mieux avoir un gants rouge que la main verte.
KIMI WA RAMUNE (TYPE C)
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L’eau, c’est bon à boire, mais c’est encore meilleur avec des couettes)
Misaki va surement dire que c’est de la merde parce que le décor c’est un vieux carton pourri, C’est vrai que c’est de la merde, mais malgré tout, je tiens a re-souligner le fait que Suenaga Oka, même si elle a pas un nom si facile que ça a retenir, c’est le futur top des SKE48. Vous verrez, ces trucs là, je les sens comme une Kang Hyewon au milieu de 96 trainees. Elle a une aura de psychopathe. Et c’est pas que les cheveux ou les couettes, elle a une présence scénique assez stupéfiante. C’est pas pour rien qu’elle est devenu ma N°1 SKE.
Habituellement ce genre de chanson molle, un peu reaggae-isantes, un peu « ambiance vacances glandouilles », c’est trop mou pour moi. Pourtant ici, ça passe, avec ses petites percussions à la Banjo & Kazooie/Donkey Kong Country (plage, palmiers et vacances). En plus la chorégraphie, assez tranquille et relaxante, donne un bon gros sourire au visionnage. C’est plaisant. Donc j’aime bien.
On notera une nouvelle référence à Jean Claude VanDamme, « J’adore l’eau, dans 20 ans il n’y en aura plus », puisque le clip est une pub pour l’eau (l’eau c’est bon, buvez-en) avec les fameuses « bouteilles a billes » japonaises (on a pas ça chez nous...).
OTONA NO SEKAI (TYPE D)
(«
dans le futur, en l’an 2000, quand on vivra dans l’espace, ça sera comme ça » le journal de Mickey du 01 avril 1987)
Tout le budget clip est passé dans cette face B (en dehors de la face A) tournée dans l’espace (c’est cher de tourner dans l’espace) avec moult effets visuels. Esthétiquement c’est plutôt réussi, même si au final, c’est très blanc et lumineux et un peu cubique. Les costumes, bien que simple et dépouillées, fonctionne très bien dans cette thématique de l’espace.
L’instru est sympa, le chant est très agréable. J’aime vraiment bien cette chanson très apaisante (allongé dans le noir, les yeux fermés... je ne vous apprend rien).
HANA NO KAORI NO SYMPHONY
Petite chanson toute douce au début, la chanson décolle véritablement au moment de lancer un premier refrain. Une chanson certes un peu bateau, mais pas désagréable a écouter avec de belles variation dans l’instru (un bel effort de ce côté) et au niveau vocal.
Si la chanson ne restera peut être pas dans les annales, l’expérience s’avère agréable. Mais il manque un petit quelque chose… C’est un peu le problème de ce single, un peu comme Teacher Teacher des AKB48 : on passe plutôt un bon moment, mais qu’en restera t-il dans 6 mois ?
En tout cas, musicalement, c’est une des chansons les plus abouties du single (je regrette juste le passage instru à 3’20 qui fait encore un peu cheap comparé au reste de la chanson).
REI NO POTATO CHIPS (THEATER)
Compte tenu de la composition des membres de cette chanson (Kenkyuusei & 3ème Draft), on pourra souligner des voix vraiment mignonnes qui font parfois penser à un générique de dessin animé. Et je pense qu’en ne gardant que les passages les plus dynamiques on aurait pu avoir une très bonne chanson.
Malheureusement j’aurai du mal à aller jusqu’à dire que la chanson est très bonne car les 4 minutes de la chanson sont à l’image de l’instru, assez inégales avec de bonnes idées (énormément de sons superbement bien utilisés à l’arrière) et des moins bonnes (certains instruments de type trompettes assez pénibles à la longue qui gâchent un peu). Je trouve aussi que la construction de la chanson est assez fouilli et par trop dans toute les directions, mais ça, ça n’engage que moi (un peu comme le reste de ce que j’écris en fait...).
Bref c’est vraiment pas mal, c’est une bonne chanson, mais ça aurait pu être encore mieux. Je conseille malgré tout le titre pour la bonne humeur véhiculée !
CONCLUSION
Excepté la Face A, les clips sont quand même hyper fauchés et les chansons relativement génériques. Lors des premiers visionnages, j’ai été très déçu (comparativement au single précédent notamment et à ce qui a déjà été proposé par les SKE48 dans le passé).
Mais après plusieurs écoutes et après avoir revu les clips, j’ai largement relativisé ma déception. En effet, si les clips sont toujours aussi fauchés, il y a quand même de bons passages ici et là, notamment les plans visages. Quand on n'a pas de sous pour un clip d’idol, il faut faire des plans visages, c’est bien connu. Concernant les chansons, en écoutant attentivement, on découvre des choses parfois très intéressantes (notamment les 2 chansons sans clips).
Même si les Faces B sont assez génériques (on n’invente rien dans ce single, il n’y a rien de bien neuf non plus) et qu’on a vraiment pas l’impression qu’on a avancé vers un niveau supérieur avec ce single, l’ensemble s’écoute sans rechigner avec finalement un beau sourire sur le visage. La force du single, c’est de proposer des chansons plaisantes dans des styles différents. Rien d’extraordinaire, mais c’est bien maîtrisé. Finalement, ce qui m’a le moins plu dans le single, c’est le style la Face A qui n’est vraiment pas pour moi (le refrain lourdingue n'aide pas) malgré de bonnes idées, encore une fois. Cependant, on pourra lui accordé d’avoir tenté un autre style, contrairement aux faces B, qui restent sur les acquis. Pourquoi pas après tout. Globalement, même si je m'attendais à quelque chose de plus fou-fou, ça reste quand même un bon single, solide.