Voici l’épisode 60 de Podcast48, consacré à l’actualité 48 (et notamment les récents grands anniversaires et départs) avec cette fois-ci une vraie présentation de notre invité Kaolleen.
Au sommaire de ce soixantième podcast :
NEWS / FOCUS:
– Graduation de Takamina + Focus
– Graduation Sae-Kana-Umechan + 10 ans de la Team K
j'en profite pour rajouter mes notes sur ma release
Keyakizaka 1st single : Silent Majority (2016/04/06)
Les Keyakizaka46 sont attendus au tournant car directement lié aux Nogizaka qui sont ceux qui ont le plus de succès sein du 48group. Plusieurs questions se sont posées. Quel genre de style vont elle adopter? Comment elle vont se démarquer? Vont elle surmonter la mauvaise publicité des débuts (plusieurs scandales dont un grave).
Excellent début même pour la franchise 48group, l’engouement se traduit pendant leur national handshake où plus de 10 000 personnes se sont déplacé et 5000 pour la showcase. Le MV de Silent Majority a aussi fait le buzz avec 7 millions de vue alors que Kimi wa Melody stagne très vite en dessous du million.
SILENT MAJORITY c’est :
-Un rythme rapide qui monte crescendo, avec une utilisation ingénieuse des clapements de main pour soutenir le tempo (influence du tango espagnol).
-La voix grave et intense de la center qui colle parfaitement au ton cool/classe de la chanson.
-Un refrain extrêmement efficace qui nous donne une “expression de révolte”. Une A-side audacieuse (qui tranche complètement de l’image mignonne d’une idol) et qui marque les esprits et se permet de rivaliser avec River.
Les paroles renforcent ce côté “hymne rebelle” Dont je cite un passage : “Ne soyez pas contrôlé par les adultes, Si les gens abandonnent dès le début, alors pourquoi sont ils nées en premier lieu”. Assez simpliste, mais ça a du punch. Autant une chanson idol porte sur l’appréciation d’une glace à la fraise, ici le thème est le refus de la formalisation de la société. Pas la même gravité.
Au propos du PV, celle ci n’est pas en reste; on plante le cadre dans environnment urbain/une scène en construction. Cela donne une sensation de dur et de rugeux. Les tenues sont sobres (à l’opposé du frou frou/flashy pour les idoles) et les parures comme les boutons et les épaulettes donne explicitement une allure Militaire aux Keyakizaka. Tout cela n’est pas fait au hasard. On comprend alors que le but du PV est de se concentrer sur le fond, l’expression du visage et la chorégraphie. Et Quelle expression!
Le regard de la center Hirate Yurina est intense, notamment quand elle s’entraine devant le miroir. On commence a comprendre que Silent Majority a été taillé sur mesure pour elle. La chorégraphie est la signature de la parenté entre Keyaki et Nogizaka car elle fait tout de suiter penser à l’inégalable “Seifuku no Mannequin. C’est bizarre, dans le bon sens du terme.
La gestuelle est très dynamique et fait penser à un combat/une lutte. L’empoignement de la main, la main levé dans les airs, le poing sur le coeur. Je persiste et signe, rien est laissé au hasard
Te wo tsunaide kaero ka : Il n’y a pas que la baston dans la vie, avec une chanson plus légère ayant pour thème sortir avec quelqu’un, mais dont l’originalité serait la romance entre deux filles? ( “ce n’est pas grave si nous sommes vu”). On tend aussi sur cette hypothèse en regardant le PV et le dialogue d’Hirate Yurina à la fin. Niveau Esthétique, c’est beau, les filles sont très jolies (Watanabe Rika, kobayashi yui, Nagahama Neru, Sugai Yuuka), comme l’est Nogizaka en général.
Shibuyagawa : Une ballade très rafraichissante, que j’aurais donné volontier à Yamamoto Sayaka. Mais Kobayashi Yui et Imaizumi Yui font un très bon travail aussi. Elle se laisse écouter agréablement quand vous vous balladez en plein air. Les paroles sont aussi candide, où l’on se remémore une amitié/amour passée incarnée par le courant de la rivière Shibuya. Mettre en évidence les capacités vocales et artistiques (faire de la guitare) autour d’un duo est à mon sens un pari réussi. Côté authentique
Yamanote-sen : Mon gros coup de coeur du single. On retrouve la center des Keyaki Hirate Yurina avec un solo profondément influencé par l’ère showa (année 70-80, Seiko matsuda) donc assez rétro. L’utilisation des clochettes et des trompettes au début en est la signature.
Autant Silent Majority en imposait avec force et détermination, Yamanote-sen se distingue par son ton sensuel et très mélancolique. Qui n’a jamais ressentie ce sentiment de mélancolie, d’apesanteur en regardant les paysages du japon défiler à travers le hublot du shinkansen? (tu n’auras jamais ça avec le RER B).
C’est vraiment le Spleen de baudelaire à la japonaise, qui s’exprime aussi par les paroles, que je cite : “Je parcours seule le Yamanote, errant de station en station. Mais mon coeur, lui, reste immobile”
Le PV instaure une atmosphère mystérieuse et feutré avec plein de détails. La massue fait référence à Kill bill. Les verres par terre le PV d’adèle “Rolling in the deep”.Le regard vide et la main sur la fenêtre, Le lit sur lequel s’allonge Yurina accentue le sentiment de rêve et d’être perdu dans ses pensées (la mélancolie). Les néons qui grésillent sont les pancartes lumineuses des vieux hotels datant de l’ère Showa. Encore une fois, rien n’est laissé au hasard.
Conclusion :
- Vous proposez un ensemble de chansons variées allant du léger ( shibuyagawa) à l’intense (silent majority)
- Vous lancez le single avec les moyens adéquates : Apparition dans des music shows, émissions de variété, des bus promotionnels parcourant les quartiers de Tokyo, critique dans PDC48
- Vous associez les chansons avec une center charismatique (ou des front girls) et cohérente au style de la chanson
- On se donne une identité propre et forte tout en gardant un lien de parenté avec ses pairs
Et on obtient une des meilleurs releases de l’année. Ce que j’aime c’est l’homogéneité du packaging qui donne une harmonie à l’ensemble. Une sensation de satisfaction semblable à quand on embrique tout correctement dans une partie de Tetris. J’étais sceptique à l’idée d’un énième groupe soeur, et surtout venant des Nogizaka que je ne suit pas assidument, mais ce single m’a fait clairement changé d’avis.
Je suis tout à fait d'accord avec toi, rien à redire, tu as fait du super boulot, je pense perso que "Silent Majority" est le meilleur single de l'année pour l'instant (et assez largement), les AKB nous ont pas sorti un single comme ça depuis des lustres, quand à la qualité de la A-side, il faut remonter à "Bokutachi wa tatakawanai" pour les AKB et à "Inoshi wa utsukushii" pour les Nogi. Par contre si je devais dire ma chanson préféré de l'année chez le 48/46 groups (A-side et B-side confondus) j'ai une petite préférence pour la B-side "Harukanaru Bhutan" du 14eme single des nogizaka46. Je souhaite que tes prochaine release soit de la même qualité, tout en gardant ce coté objectif que tu nous a fait voir jusque-là.
Wow, merci pour ton commentaire.
J'avais pas vu les choses comme ça !
Je viens de comprendre le thème de la A-side grâce à toi, merci.
Ce premier single est donc une réussite
Je souhaite que tes prochaine release soit de la même qualité, tout en gardant ce coté objectif que tu nous a fait voir jusque-là. 
