MON AVIS SUR «INFLUENCER»
Un peu à l’image des AKB48 avec Bokutachi Wa Tatakawanai, j’attends toujours le titre qui me fera, au moins momentanément, oublier Inochi wa Utsukushii, le dernier titre qui m’a mis sur les fesses côté Nogizaka46. Non pas que depuis il n’y a pas eu de bonnes faces A (Sayonara no Imi c’était très très bien par exemple), mais aucun titre n’a réussi à me toucher autant depuis. Et comme ça commence à faire un moment (2015, comme pour les AKB), je me dis que ça va bien finir par arriver. Nouvelle tentative des Nogizaka avec Influencer.
Commençons par les pochettes. Pour la peine, ça commence mal. J’ai trouvé les pochettes dans l’ensemble extrêmement moches. Reprenant l’esthétique d’une couverture de magazine féminin, mais pour dépressif et imprimé sur du papier toilette tellement le rendu est dégueux.
Les pochettes de type A et B, avec une seule membre, sont les moins affreuses. Au moins ça ravira les fans de cyclisme avec de beaux mollets a contempler
On va leur envoyer Shinbaka, parce que là ce n’est pas possible des pochettes comme ça !
Pour ma part, je n’ai jamais trouvé les pochettes des Nogizaka très réussies. Donc comme ce n’est pas leur point fort, passons directement à ce qui nous intéresse en premier lieu dans un single, la musique !
Influencer
La chanson commence par des sonorités un peu flamenco et conserve tout le long cette ambiance hispanique (ce qui me fait immanquablement penser au magnifique PV des SNH48 « Princess’s cloak », même si les deux chansons n’ont rien à voir au final). Si ce n’est pas la première fois que cette « ambiance » est utilisée, il faut bien constater que ça fonctionne très bien. Certes, ça ne sonne pas typiquement « idol », mais l’instru est vraiment de qualité.
Niveau vocal, on retrouvera la qualité habituelle des Nogizaka avec de nombreuses variations dans le chant. Je retiens surtout le refrain qui est très bon et reste facilement en tête, même si l’ensemble du morceau est globalement très agréable à écouter.
En revanche, quel dommage d’avoir plombé le morceau avec des « bunbunbunbun » ( ?) nonchalants et mollassons au début et encore un peu plus loin dans la chanson. Ça ne va vraiment pas avec le reste et personnellement ça m’a vraiment gâché la chanson, ce qui est vraiment regrettable vu l’excellente qualité globale de la chanson. Du coup, il est peu probable qu’elle tourne beaucoup de mon côté car je fais un blocage à chaque écoute sur ces passages, qui heureusement, sont assez bref.
A part ce « détail », qui m’a pourri vraiment cette face A, la chanson est vraiment très bien. Si les « bunbunbunbun » ne vous dérange pas plus que ça, vos oreilles devraient frétiller de bonheur car ce titre reste rempli de passage très intéressantes et parfaitement maîtrisées.
LE PV
Résumé du début du PV : “Argh mes yeux ! » « Reika je t’aime !” “Argh mes yeux ! »
« Le filtre de couleur est bizarre, les costumes sont bizarres, la chorégraphie est bizarre… » C’est ce que je me suis dit au premier visionnage. Enfin, avec ce qu’il me restait d’acuité visuelle après avoir été rendu partiellement aveugle par le logo Nogizaka puis influencer dont les couleurs de fond déchirent assez vite une rétine.
Et puis après quelques visionnages, je me suis habitué à cette chorégraphie « tue mouches » du début (le passage vers 27 secondes avec Shirashi Mai qui semble possédée est carrément flippant !), je suis arrivé à trouver un charme aux images en dépit du manque de chaleur des couleurs, j’ai même trouvé certains passages très jolis (surtout des gros plans sur les visages), mais par contre je ne me suis toujours pas fait aux costumes (oui les fameux « machins bleus », que j’ai trouvé assez atroces, même si le haut passe plutôt bien sur les plans rapprochés).
Autre chose inhabituelle, le petit passage contre le mur vers 2’26 avec son trémoussage de hanches, la main posé sur le flan, ça fait un peu K-pop « sexy » je trouve, mais pourquoi pas, ça change un peu. En tout cas on ne peut pas dire que la chorégraphie dans son ensemble manque d’originalité.
C’est même vraiment « space » dans la première partie du clip (du début jusqu’à environ 1’56), mais ce n’est pas vilain du tout passé l’effet de surprise. La seconde moitié du clip (après 1’56 et jusqu’à la fin) est en revanche beaucoup plus facile d’accès. Probablement que la façon de filmer la fin du clip est plus conventionnelle aussi, ce qui aide pas mal à appréhender une chorégraphie au final agréablement surprenante pour ce clip qui fait quasiment figure de dance version.
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MON AVIS SUR LES AUTRES CHANSONS
Jinsei wo Kangatakunaru
Entièrement soutenue par un unique piano, j’ai vraiment trouvé cette chanson magnifique. Déjà parce que le piano c’est beau, mais surtout ça permet de ne pas écraser les voix qui sont ici superbes.
Evidemment, cette chanson n’est pas faites pour swinguer et se déhancher sur un rythme endiablé puisqu’il s’agit d’un titre tout en douceur et chargé d’émotion. C’est vrai que des chansons comme ça il y en a déjà eu beaucoup dans le 48 et le 46, et celle-ci ne se démarque pas spécialement des autres, mais je pense qu’on peut admettre que ce type de chanson est parfaitement maîtrisé et réussies à chaque fois. Et rien que pour ça, elle mérite d’être écoutée et réécoutée.
Si je devais lui faire un reproche, je pense que les chœurs qui font « woouuuuuu » derrière sont peut être de trop. Mais ça n’engage que moi. Je n’ai rien trouvé d’autre. Pour moi c’est une superbe chanson.
LE PV
A pas d’clip ? :/
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Igai BREAK
L’intro avec son piano accompagnés de sons assez « spatiaux » est assez intrigante et puis commence l’instru en elle même du morceau, légèrement funky, mais au final assez classe, notamment en raison du chant qui se greffe dessus à merveille dans le refrain. C’est typiquement le genre de chanson qui me font penser à ces introductions de jeux de la seconde moitié des années 90 (« intro à la Ridge Racer »).
Les voix sont une nouvelle fois très belles avec mention spéciale vers 2’52 avant le lancement de l’excellent petit solo de piano. J’aime vraiment beaucoup la classe qui se dégage de l’instru et du chant. C’est un sérieux prétendant au titre de ma chanson préférée de ce single.
LE PV
Même les initiales des concurrentes apparaissent sur les Karts, comme dans les Mario Kart les plus récents.
Sympa le clin d’œil à ce monument du jeux vidéo !
Joli clin d’œil à Mario Kart, ce clip nous emmène dans un garage en train de préparer le véhicule préféré de Mario. On a même droit au bonus (banane, boost, carapaces de tortues, étoiles) lors de la petite “course” en circuit intérieur.
Visuellement, c’est plutôt bien foutu, on a de belles images du quatuor (Eto Misa, Shirashui Mai, Takayama Kazumi et Matsumura Sayuri dont j’avoue avoir toujours été fan) et de belles couleurs. La chorégraphie, assez simple, fonctionne très bien et même le jeu d’acteur est sympa. Bref, j’ai bien aimé ce clip !
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Another Ghost
Un titre qui emprunte un rythme disco et qui commence dans une relative indifférence avant de littéralement vous exploser au visage ! Passé les 30-45 premières secondes environ, la chanson prend une tout autre dimension avec un refrain qui fait mouche.
Les « hey hey heeyyyyyyy » ont également retenus mon attention car je trouve qu’ils s’insèrent vraiment bien dans la chanson et offre une bonne rampe de lancement pour le refrain sur un rythme différent.
Plutôt entraînante, J’ai beaucoup aimé cette chanson dont le début ne laisse pas présager la suite assez surprenante.
LE PV
La première partie du clip est visuellement très différente de la seconde
Nous avons cette fois encore un clip coupé en deux à 2’40. La première partie mettant en scène du « ballet » (sans tutu) dans un intérieur qui paraît beau de prime abord, mais en fait non. Au final, les parties extérieures sont plus jolies je trouve. Et la seconde partie du clip est un peu dark, dans un garage sombre avec des tenues noires, rendant le trio (Ito Marika, Saito Asuka et Nishino Nanase (Si vous regardez bien, c’est du beau black maquillage ça !)).
J’ai beaucoup aimé la seconde partie, assez badass je dois dire, ainsi que les jolies plans extérieurs (enfin c’est juste devant des entrées de bâtiment la plupart du temps, mais ça reste de l’extérieur !) et le dynamisme de la caméra qui virevolte et tourne un peu dans tous les sens sans aller dans l’excès. Un clip fait avec trois fois rien mais qui m’a bien plu au final.
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Fuusen wa Ikiteiru
Voilà une chanson assez déboussolante. L’instru, composé de différentes guitares, dont une électrique pour un petit passage solo, d’un beat/batterie, et par moment une sorte de cornemuse au fond, coexiste avec des passages de rap/hip hop au niveau vocal.
Pour une fois, même si ce n’est pas trop mon style de musique, je trouve que les passages « rap » ne sont vraiment pas dégueulasse, voire même très bien réussis.
La chanson est assez sympa, pas prise de tête et joue surtout sur le côté cool du chant. Elle pourrait faire un très bon thème de film. J’ai bien aimé cette chanson.
LE PV
”Illuminati, you’ve come to take control…”
Le clip se passe durant une réunion des illuminati qui amorcent une lutte pour le nouvel ordre mondial, dans une sorte de théâtre et dans un tribunal ou la barre sert à débiter les phrases de hip hop. Les passages « statiques » en robes blanches avec uniquement des mouvements de bras façon pantins sont assez chouettes, de même que les passages non statiques dans ces mêmes robes.
Un clip qui se regarde plus qu’il ne se raconte, qui ne montre rien de très spécial en dehors des passages de chorégraphie, mais qui transmet sa bonne humeur à grand coup de large sourire. Ça fait du bien.
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Sanbanme no Kaze
Cette chanson a le même symptôme que la plupart des chansons précédentes : une intro plus ou moins longue qui m’a laissé assez indifférent avant que l’intérêt de la chanson se révèle, ici au bout d’une bonne minute.
Malgré tout je dois dire que passé cette première minute on a des bonnes idées, mais globalement ça la chanson ne tient pas bien la route sur toute sa longueur. On sent qu’il y avait un gros potentiel pour en faire une chanson assez moderne et catchy et qu’au final, on est reparti vers une sorte de machin sans queue ni tête et bizarrement structuré, le tout relié d’onomatopées fourre tout. C’est d’autant plus dommage qu’il n’y a rien à dire sur l’instru, il est excellent !
Pourtant tout n’est pas à jeter il y a d’excellents passages (et je dis bien excellent, pas très bon, excellent), mais qui sont un peu ruinés par la facilité des wohohoho (c’est un peu le même combat que les bunbunbunbun de Influencer) qui n’apporte rien ou par un simple manque d’inspiration sur les transitions. J’ai un peu l’impression que cette chanson là aurait été mieux foutue chez les AKB ou chez les SKE. Vraiment dommage, ça aurait pu être assez ultime comme chanson à peu de choses près, surtout que pour le reste le chant est vraiment très bon.
LE PV
Pas besoin de budget en fait quand on à déjà des jolis visages a filmer !
Quand tu as de beaux visages, tu n’as pas besoin de décor. C’est ce que l’on retiendra de ce clip qui offre des gros plans de très jolis visages et qui auraient probablement suffit pour ce PV (oui, je dis « un » PV parce que « une » PV, c’est puissamment moche ! Par contre on dit « La » game boy…). Les autres plans, dans des décors en bazar, sont assez anecdotiques.
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Atari no Nai Hanashi
Petite voix toute mignonnette, du violon, de la guitare, un refrain rythmé et entêtant… et un morceau qui ne souffre pas d’une intro un peu random. Finalement, la chanson la plus aboutie de ce single, c’est celle ci.
Voilà une chanson qui sonne bien idol, qu’on se repasserait volontiers plusieurs fois, avec son excellent instru (violon/guitare/batterie s’accordent parfaitement, mixage parfait, laissant la voix bien audible). On a même droit à un joli petit solo de guitare électrique sur la fin.
Un seul tout petit reproche, ça coupe un peu sec à la fin. Mais bon… pour moi c’est la meilleure chanson du single !
LE PV
Pas de PV et c’est bien dommage !
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CONCLUSION
Si Influencer n’arrive pas à se caler au niveau de Inochi wa utsukushii, nous avons ici une face A d’une qualité relativement correcte. Il en va de même pour les autres chansons de ce single parmi lesquelles on ne trouve pas vraiment de mauvaises chansons. Toutefois, j’ai trouvé que dans ce single il manque souvent un petit quelque chose pour en faire des chansons vraiment marquantes. Soit l’intro est trop longue et pas spécialement réussie, soit ça manque vraiment de consistance (les bunbunbunbun de blasées, les wohohoho… faites des wouhou! la prochaine fois, ça c’est classe !).
Pour autant, on peut souligner la qualité des instrus qui est rarement prise à défaut, la qualité des voix assez constante chez les Nogizaka ainsi que des refrains bien calibrés. On notera également la variété des styles de chanson de ce single et une indéniable envie de bien faire et de tenter des choses. Les PV ne sont pas « extraordinaires » mais restent corrects au regard du budget alloué qui ne semble pas phénoménal cette fois ci.
Bref, un single pas aussi carré que j’aurai souhaité, mais qui tient malgré tout la route si on met de côté les petits reproches, dont certains sont forcément un peu subjectifs. Les goûts et les couleurs, tout ça…